Juste après le concert d’Eptic au Trix, Room36 organisait une afterparty où se réunissaient plusieurs jeunes talents de la dubstep nouvelle génération. Parmi eux, le Liégeois Glockz, devenu une référence en Belgique. Nous avons eu l’occasion d’échanger avec lui juste avant son B2B avec IITYX.
Interview
Comment te décrirais-tu en tant qu’artiste ? De quand datent tes débuts ?
J’ai commencé la riddim et la dubstep en 2015. Deux ans avant, je faisais de la future house sous le nom NOIZZZ – j’ai d’ailleurs produit des sons sur Dubstep Diaries.
Quels artistes t’ont fait tomber amoureux de la dubstep ?
J’étais très EDM à l’époque, puis comme beaucoup de monde, j’ai découvert la dubstep via Skrillex. J’ai commencé à en écouter de plus en plus, en découvrant la riddim ou la deep dubstep etc. Depuis, ça ne m’a plus quitté.
J’ai aussi beaucoup écouté du Modestep. C’était l’époque UKF, et ça m’a énormément influencé. Eptic a aussi été l’un de mes artistes préférés, avec des sons iconiques comme “Space Cats”. Mes premières soirées dubstep, c’était les TransArdentes, puis la Revolt avec 50 Carrot en tête d’affiche !
D’où vient cet intérêt pour la riddim ? Quels artistes sont actuellement des références, inspirations pour toi ?
Je pense que j’ai toujours aimé la musique percussive. C’est comme avec la tearout.
Pour mes plus grandes influences : Akeos, que je kiffe vraiment en riddim. En tearout, j’aime beaucoup Veksyu. Je pense aussi à HOL!, qui est vraiment monstrueux dans ce qu’il fait et qui connaît une ascension de dingue !
Comment définirais-tu l’évolution de ton sound design depuis tes débuts ? Comment s’est-il perfectionné ?
Je cherche souvent à donner un côté très sombre à mes productions. Je pense que j’ai toujours aimé les musiques un peux dark, que tu peux écouter le soir sur un parking !
Pour être honnête, je n’aime pas me cantonner à un seul style particulier ou en respecter totalement les codes. C’est ce qui me permet d’évoluer musicalement. Mon plus gros conseil, ce serait de sécher tous les tutoriels de production sur Youtube et de vraiment le faire jusqu’à ce que cela s’imprime et que tu développes ensuite tes propres techniques etc…
Tu as notamment fait des remixes pour des artistes comme Skrillex, Leotrix,… Quels sont les artistes que tu écoutes hors la sphère heavy dubstep, et même bass music ?
J’adore justement prendre leurs tracks et créer quelque chose de nouveau avec ! Prendre plusieurs éléments, mais tourner le résultat final à ma sauce.
Pour mes influences hors bass music, j’adore le metal. Je suis d’ailleurs allé au Graspop en 2012, quand j’avais 13 ans, voir des groupes comme Slayer ou Sabaton avec mon père.
Parlons de la track qui t’a fait exploser : Jagerwomb. Qu’est ce que ça fait de voir le nombre de streams qui s’emballe, les plus grands djs du monde qui le jouent, le nombre de bookings qui s’accumule… Honnêtement, est-ce que tu t’y attendais ?
C’est vrai que cette track a vraiment donné un immense boost à ma carrière ! Celle-là, et aussi le remix de “Get Away” de JUB.
Je ne m’y attendais pas du tout. Quand je me dis que j’ai joué à Tomorrowland, la Rampage, la Bass Paradise, la Northern Invasion… Je pense que je ne réalise pas toujours. Juste, je viens, je joue, je kiffe et puis voilà !
Quelle a été la première fois où tu as senti que tu passais un palier ?
Clairement, lorsqu’on a joué à la Rampage Renegade au Sportpaleis avec SHRQ et Madcore. C’est à ce moment-là que tu te prends une claque et que tu comprends qu’il se passe vraiment quelque chose.
Que penses-tu de la nouvelle génération de producteurs dubstep ? Quels en sont les plus prometteurs ?
Azabim est vraiment en train de tout péter. Bizo, qui est vraiment un monstre. Dr Ushuu, qu’on ne présente plus. Et roi*, qui est vraiment très bon.
Tu as déjà collaboré avec des artistes tels que Madcore, Motus, Maze ou encore Motar. Quelle est la collaboration dont tu rêves secrètement ?
C’est dur à dire parce que j’ai plusieurs idoles, mais je rêve de collaborer un jour avec Akeos, Marauda ou HOL!.
L’événement ultime où tu aimerais jouer ?
J’ai déjà fait Tomorrowland et ça peut être considéré comme un but ultime ! Mais jouer au Lost Lands serait incroyable aussi. Je garde le Valhalla dans un coin de ma tête.
Des nouvelles sorties en préparation ?
J’ai récemment leaké trois WIP (“work in progress”) sur les réseaux sociaux. Après, je ne sais pas s’ils sortiront. Je n’ai plus sorti de sons depuis un petit moment, mais ce n’est pas pour autant que je ne produis plus ! J’y consacre énormément de mon temps libre.