Dans le cadre de la Chill2Chill Halloween Origin au Palais des Congrès de Liège, nous avons eu la chance d’interviewer Maissouille. DJ et producteur depuis plus de 20 ans, organisateur de l’Eskape Festival et fondateur de Hardcore France, l’artiste nous raconte son parcours passionnant et son évolution au travers des années.
Maissouille, c’est avant tout un artiste qui a marqué la popularisation du milieu hardcore et frenchcore underground ces dernières années. Mais aussi quelqu’un qui s’est beaucoup impliqué dans le développement de la scène. En tant que producteur, il a su s’adapter et évoluer au fil des années pour rester aujourd’hui l’un des artistes Français les plus incontournables. Présent dans plusieurs styles, de l’hybride au hardcore, en passant toujours par le frenchcore ou encore la hard techno.
Interview
Quel est le meilleur souvenir de ta carrière à ce jour et pourquoi ?
L’Eskape Festival, évidemment. Je pense que c’est la cerise sur le gâteau. L’Eskape Festival, il y a toute une équipe derrière, mais c’est vraiment ce qui me tient le plus à cœur aujourd’hui.
Tu as inspiré beaucoup d’artistes depuis tes débuts, mais qui est l’artiste qui t’a le plus inspiré ?
Anciennement, on va dire Radium, Micropoint, tous ces artistes-là qui m’ont beaucoup inspiré. Et aujourd’hui, je dirais plus Angerfist ou encore Creeds, qui est pour moi un très grand artiste. Et plein d’autres, je m’inspire beaucoup de tout ce qui se passe actuellement.
Quelle serait la collaboration de tes rêves ?
Angerfist, ça serait vraiment mortel. Ou Sefa, je n’ai jamais fait de trucs avec lui, ce serait pas mal.
Que penses-tu de la scène hardcore en France à l’heure actuelle ?
Elle a beaucoup évolué. Déjà, si on regarde les 5 dernières années, on voit que la scène évolue en France et se développe vachement plus qu’avant. Auparavant, c’était vachement en free, très underground et on n’en parlait pas trop. Aujourd’hui, il y en a partout. On peut retrouver des sets hardcore sur des festivals généralistes un peu partout, dans tous les clubs. Aujourd’hui, même les gros DJ techno ou hard techno balancent des sons hardcore à n’importe quelle sauce, à n’importe quel moment. Donc c’est en train de se démocratiser et c’est tant mieux.
Sur toutes tes sorties musicales, quel est le morceau qui t’a le plus marqué et pourquoi ?
Je dirais le « Frenchcore Cancan ». Quand je l’ai sorti, c’était pendant la pandémie et c’était un peu pour rigoler. J’ai fait ça chez moi parce que je me faisais chier et, au final, ça a marché à mort. C’est un peu le genre d’anecdotes qui montrent que ce sont les trucs les plus cons qui marchent. Ce n’est pas le morceau que j’aurais pensé qui allait exploser comme ça.
Selon toi, quelle est la clé pour un bon morceau de hardcore ?
La clé pour un bon morceau, ce sont un peu tous les ingrédients qui matchent à tous les coups. Il faut un peu d’humour, il faut une bonne mélodie, il faut un kick accrocheur et surtout un bon mixage. Et voilà. Je pense qu’on ne peut pas non plus avoir un morceau qui marche à fond si c’est dégueulasse.
Qu’est-ce que tu donnerais comme conseils à des jeunes DJ/producteurs qui voudraient se lancer ?
Arrêtez d’acheter des packs de samples et faites vous-même votre musique. Arrêtez d’acheter des followers ou des choses comme ça. Soyez authentique, tant pis pour le temps que ça prend. Essayez de vous démarquer des autres en faisant votre propre musique.
Que signifie pour toi le nom de ton projet « Maissouille » ?
Maissouille, c’est mon surnom depuis le collège. En fait, c’était un mix entre mon frère qu’on appelle maïs et Jacquouille la Fripouille dans un film qui s’appelait Les Visiteurs à l’époque. C’est mon surnom. C’est rester comme ça et je n’aurais pas pensé être DJ avec ce nom.