Le 10 novembre dernier à la JH Alleman d’Auderghem se tenait la 3e édition de la BassPhase. Une jeune et ambitieuse organisation, passionnée par un style musical tant méconnu que riche : la wave. 7kulturs s’y est rendu et vous dévoile son compte-rendu de la soirée.
Dans l’énorme nombre de soirées de musique électronique du paysage bruxellois, l’une d’entre elles sort véritablement du lot : la BassPhase. La raison ? Son parti pris, celui d’aller à contre-courant des tendances musicales actuelles en Belgique et de se concentrer sur la Wave.
Si le terme “wave” ne vous dit rien, nous avions justement décrit ce genre, ses origines, son évolution et ses figures de proue dans un précédent compte-rendu. Les fans de trap, bass music, future bass ou de trance auront de grandes chances d’y trouver leur compte. Pour une petite initiation musicale, c’est par ICI.
Notre compte-rendu de la 3e édition de la BassPhase
Il faut savoir que la BassPhase avait décidé d’à nouveau innover. Programmant également des artistes drum & bass tels que Trinist ou Hystatus lors de la précédente édition, leur choix s’est cette fois-ci tourné vers une line-up 100 % Wave. Néanmoins, “nous unissons la scène drum & bass à celle wave, car de plus en plus d’artistes mélangent ces genres”, nous annonçait la BassPhase. De quoi s’attendre à des sets diversifiés et énergiques.
Au vu de la réussite incontestable de la précédente édition, nous étions logiquement très impatients et sommes arrivés avant même le début. Premier artiste sur la line-up : Tyler Breaks, qui était donc chargé de faire le warm-up. Comptant des sorties sur le label de référence Liquid Ritual, un album, et des collaborations avec Kareful ou SAGE, le Sud-Africain désormais installé en Belgique a tout pour confirmer son statut de nouveau prodige de la Wave.
Place ensuite à Static Angel, venant tout droit de Grande-Bretagne pour l’occasion. L’occasion pour nous de se faire une idée de la wave outre-Manche, où le genre est bien plus développé qu’en Belgique.
Static Angel nous a livré un chouette set orienté hardwave, assez dynamique, avec une certaine influence trance avant de finir par quelques tracks de drum & bass. Mention spéciale pour l’incroyable “Arrival” de Deadcrow, laissée jusqu’à la fin pour notre plus grand plaisir d’entendre un gros kick agressif d’Hardstyle !
Juche
Premier headliner de la soirée, le Suisse Juche. Résident de la BassPhase, c’est la troisième fois en autant d’éditions qu’il se produit à l’évènement. Considéré comme l’une des figures les plus importantes de la scène wave actuelle, Juche a proposé un set très dynamique et entraînant, nous gratifiant de morceaux très émotionnels et d’une montée en intensité perceptible.
Pour celui qui a récemment joué en Asie ou aux États-Unis aux côtés de Skeler ou de Barnacle Boi, la folle ascension ne semble encore être qu’à ses débuts.
Hyperforms
Deuxième tête d’affiche de cette soirée, le Finlandais Hyperforms. Un très joli coup de la part de la BassPhase, qui est parvenue à inviter un artiste dont les prestations se font rares et qui s’était produit à la Rampage Total Takeover il y a quelques mois.
Fidèle à ses influences bass music, Hyperforms a livré un set explosif, passant de la trap à la dubstep et tendant même parfois vers la future riddim. Il a également clôturé son set par une partie drum & bass/halftime, se permettant de passer quelques classiques du genre.
Rien d’étonnant de la part d’un artiste si versatile, ayant déjà collaboré avec Sublab ou ayant sorti des sons sur Trap City. Pour les fans de dubstep, on vous recommande d’aller y jeter un coup d’œil !
Remnant.exe
Ce fut ensuite au tour de Remnant.exe de s’emparer des platines. Un tour de force pour la BassPhase, qui programmait un artiste aux sorties sur Ophelia – le label de Seven Lions -, Sable Valley ou encore Pilot (UKF). Ayant assisté à son impressionnante prestation quelques jours auparavant à la Wave City lors de l’Amsterdam Dance Event, nous étions très impatients de le revoir, cette fois-ci dans un contexte bien plus intimiste !
Habitué aux dates sur les grosses scènes bass américaines, Remnant.exe a décidé de livrer un set assez mélodique et progressif, où l’émotion et la sensibilité ont ensuite laissé naturellement place à l’intensité et à la frénésie. Un vrai plaisir d’entendre plusieurs de ses très bons morceaux tels que son remix de Someday de Seven Lions ou “There’s a way ; ou encore cet énorme banger qu’est “Waiting” du génie W IN K.
Remnant.exe nous aura ensuite emmené dans un univers Eurodance et Hard Techno, avant de finir en drum & bass et de passer une très bonne edit de “Supersonic (My Existence)”, de Skrillex et Noisia.
Un set qui nous aura donc fort plu, même s’il faut dire que c’est un peu dommage de ne pas avoir eu droit à ses incroyables visuels aux influences spatiales/science-fiction/cyberpunk.
Il restait ensuite deux sets. Premièrement, celui de Kyller. Venant de Grande-Bretagne, le DJ producteur proche notamment d’Ivoryghost – que nous avions interviewé lors de la précédente édition – a livré un set assez agressif, fort axé hardwave puis drum & bass. On aura apprécié son opening avec le légendaire “Guilt” de Nero et les pogos durant une bonne partie du set. Une belle ambiance.
Organisateurs de la soirée, le duo de jumeaux Oak & Koa clôturait cette troisième édition de la BassPhase. On vous conseille d’aller écouter leurs premiers sons, c’est très prometteur ! Un grand merci à eux pour l’invitation.
La BassPhase, un superbe concept aux noms de la passion et de la qualité musicale
Vous l’aurez sans doute compris en lisant cet article : nous avons passé un très agréable moment. Entre découvertes musicales et rencontres de personnes profondément passionnées.
La BassPhase, c’est aussi concept de soirées qui sort de l’ordinaire en proposant une line-up unique en Belgique. Et ça, c’est assez rare à l’heure actuelle pour être souligné.
D’ailleurs, nous avons interviewé plusieurs des artistes présents ce soir-là. Restez donc attentifs !
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