A lire le nom d’Ashley Cottrell, les fans de la première heure de jump up britannique auront reconnu DJ Premium. Actif depuis plus de dix ans, il s’est fait une solide réputation au sein de la scène, figurant en haut de l’affiche de la quasi-majorité des événements où il se produit. Dans le cadre de la Skankerz VS Invaderz Shiverz Bday Bash s’étant déroulée le 25 février dernier à l’Entrepot de Bruges, 7kulturs a eu l’honneur et le plaisir de s’entretenir avec lui.
Peux-tu nous en dire un peu plus à propos de toi ?
Je suis un Dj et producteur drum & bass originaire de Lincoln, en Grande-Bretagne. Vers 2015, j’ai décidé de déménager en Belgique afin de poursuivre ma carrière et m’immerger dans la scène drum & bass européenne. 8 ans plus tard, je dirige un label à succès (Exert Records, nda), une académie de musique et une agence DJ/média construite autour de la scène drum & bass belge. J’exploite mon statut et mes connaissances de longue date afin de faire émerger les futures générations d’artistes.
Quelles sont tes inspirations musicales et quels sont les artistes que tu aimes écouter ?
J’aime écouter tous les styles musicaux, du hip-hop old school à la dubstep, et différents genres de musique électronique. J’essaye également d’incorporer le plus possible ces influences dans mes propres tracks.
Personnellement, je t’ai découvert au début des années 2010, avec tes mixes mensuels. Ces derniers ont-ils changé quelque chose, en termes d’exposition ?
Pour être honnête, j’ai eu une exposition assez moindre à l’époque et c’était beaucoup de travail de collecter des dubs chaque mois, pendant des années. C’est bien que tu te rappelles ces temps-là, mais j’ai l’impression que c’était une très longue période de test durant laquelle je faisais vraiment de mon mieux, mais rien n’est vraiment arrivé grâce à ça.
Nous nous rencontrons ici en Belgique, dans le cadre de la Skankerz VS Invaderz. Comment la scène drum & bass belge est-elle perçue en Angleterre ? Est-ce que tu considères que c’est une bonne expérience pour un artiste de venir jouer ici ?
La scène drum & bass belge est perçue de manière vraiment différente par la communauté britannique et à raison, parce qu’elle est vraiment, vraiment unique et tellement différente de la scène anglaise, selon moi.
C’est une expérience vraiment plaisante de jouer ici. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour les Belges et la façon dont ils me traitent. A un point où j’ai décidé de franchir le pas et de m’installer ici. Cela fait depuis 8 ans que je vis en Belgique et je ne pourrais pas être plus heureux.
Ton concert de rêve ?
En Europe, je dirais probablement Tomorrowland, mais il y a beaucoup de gros festivals aux États-Unis où j’adorerais jouer. J’aimerais aussi partir en tournée en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Ce sont des pays qui ont l’air magnifiques à visiter.
Le B2B dont tu rêves ?
C’est peut-être une réponse ennuyeuse, mais je n’aime pas trop faire des B2B. Ça peut être marrant parfois, mais je me sens vraiment plus à l’aise quand je mixe solo. Il y a beaucoup de DJs que j’écoute et que j’admire mais je ne pense que cela veut dire que je veux nécessairement me lancer dans un B2B avec eux, laissons-les faire leur propre truc aussi !
As-tu déjà été attiré par produire un autre genre musical que la drum & bass ?
Bien sûr, au fil des années, j’ai produit du hip-hop pendant un certain temps, et avec un groupe de hip-hop britannique. C’était chouette, mais c’était plus quelque chose que je faisais comme passe-temps. J’ai produit de la dubstep quelques fois au fil des ans, mais je n’ai jamais vraiment fait quelque chose dont j’étais assez content pour le sortir.
J’aime vraiment faire de la liquid drum & bass, au contraire de la musique que vous pouvez majoritairement entendre de ma part en ligne. Quand je ne me sens pas inspiré pour faire de la drum & bass, je fais généralement selon mon feeling. J’ai essayé beaucoup de genres différents, juste pour expérimenter et m’amuser ou apprendre.
Dans ton approche artistique, est-ce que tu te concentres plus sur le Djing ou sur la production ?
Je me décrirai plus comme producteur que DJ. Je joue beaucoup, mais je me concentre sur mes propres productions. Je considérerais plus mes Dj sets comme un vitrine de ma musique qu’une vitrine de mes facultés de DJ.
Ton secret pour un set drum & bass réussi ?
Beaucoup de basses bien dégueulasses !
Crédits d’image: DJ Premium.