Le focus sur Apashe, c’est l’analyse complète sur un artiste qui vaut le détour. Balance-toi la playlist Spotify ou Deezer conçue spécialement pour l’occasion. Tu verras, ça te mettra plus dans l’ambiance qu’une tisane.
Origines
C’est qui?
John de Buck dit Apashe est un compositeur et producteur bruxello-montréalais. Il a aujourd’hui totalement conquis le monde de l’EDM avec ses samplings et designs sonores aussi particuliers que incroyables. C’est une reconnaissance internationale qu’il a aujourd’hui grâce à son style mélangeant Dubstep, Trap, Électro. Le tout avec des éléments et samples de musique classique et orchestrale. Une fois mélangé, et ça fait un carton international avec des centaines de millions d’écoutes sur les plateformes de streaming.
Comment?
Dans une interview de Studiowise, l’artiste, parle de son enfance. Et de ce qu’il l’a amené à produire de la musique électronique. C’est quand l’artiste à 9-10 ans, que sa sœur installe Fruity Loops (logiciel de production de musique) sur l’ordinateur pour créé de la musique Hardcore/Hardtek. Il la regarde faire et est fasciné par ce fonctionnement et procédé de création musicale. Il commence par des petits sons très simples pour s’amuser. C’est seulement plus tard, vers 13-14 ans qu’il découvre via son père Cubase (logiciel de séquenceurs musicaux qui permet d’enregistrer des instruments et monter les sons ensuite) qui était similaire à Fruity Loops. C’est à ce moment-là qu’il commence à écrire de la musique plus sérieusement. L’artiste quitte la Belgique à l’âge de 19 ans pour vivre avec sa mère à Montréal, au Canada.
Les choses sérieuses commencent
Apashe débarque chez Kannibalen Records en 2011 et y est toujours à l’heure actuelle. Un label de musique électronique éclectique qui correspond bien à l’artiste. Je me rappelle avoir découvert l’artiste en 2012 sur une chaîne de promotion Youtube Darkstep Warrior. À l’époque, on était sur du bon gros Dubstep bien technique. Bien qu’on entend déjà des résonances de piano et une ambiance par moment orchestrale. Le style en est à ses balbutiements et est loin d’être aussi maîtrisé qu’à l’heure actuelle. Mais ça nous permet de voir d’où tout a commencé.
C’est là qu’on voit que par rapport à aujourd’hui, l’artiste a beaucoup évolué, et en bien !
Un pied dans le monde Bass Music
En 2014 sort la mythique chanson « No Twerk » en featuring avec Panther et la talentueuse chanteuse Odalisk. La chanson aux sonorités Trap et Dubstep propulse Apashe au rang d’artiste confirmé avec un style qui commence à se montrer et se confirmer. La chanson devient populaire en Russie, s’ensuit de l’Australie, des États-Unis. C’est pour moi de ce point de départ que son style unique évolue avec des chansons oscillant entre Trap, Dubstep, et quelque sonorité classique, pourtant encore rares. On retiendra les titres « I’m Dragon » en featuring avec le chanteur Sway. L’excellent EP « Tank Girls » avec Panther et la chanteuse Zitaa. Ou encore le titre « Fire Inside » en collaboration avec RIOT. Viens alors le premier album et c’est également celui de la confirmation.
La confirmation et un style unique
« Copter Boy » atterri en 2016 sur les plateformes de streaming. Je me souviens à quel point l’accueil de la scène EDM a été la. Autant impressionnée que enthousiaste par le premier album de l’artiste. C’est évidemment parce qu’il est vraiment exceptionnel. Comme d’habitude, Apashe sait bien s’entourer. Que ce soit avec d’autres compositeurs, mais aussi de chanteurs qui ajoutent une toute autre dimension à ses compositions. Cet album pose des fondations solides avec des sonorités uniques et entraînantes.
Parfois plus classique avec « Touch Down » en featuring avec Panther. Ou plus orchestral avec « The Landing » en featuring avec le chanteur Wasiu. Même plus swing avec « Puttin on the Ritz » en featuring avec la chanteuse Ariane Zita. On voyage au travers de l’album d’un bout à l’autre sans s’en rendre compte.
La consécration et renaissance
Ça y est, on est en 2018 et le style si unique qui fait d’Apashe l’artiste qu’il est aujourd’hui est prêt. L’EP de trois titres « Requiem » sort et c’est la claque. Tout est là, l’identité visuelle en collaboration avec l’excellent artiste Bill Elis, les vocaux, l’orchestre, la musique classique et la bass music bien sûr. C’est fou de se dire qu’un EP de 3 chansons marque autant, mais c’est pour moi là que tout se concrétise. Car cet EP n’annonce que du bon pour la suite pendant que l’artiste prépare son deuxième album.
C’est en plein début de pandémie fin mars 2020 mondiale que l’artiste balance son nouvel et deuxième album. Sobrement intitulé « Renaissance », la pochette toujours en collaboration avec Bill Elis (franchement, allez voir son travail, c’est incroyable) représentant un crâne doré vêtu d’une collerette. Et là, en plus d’être un succès mondial, c’est aussi une grande réussite.
On sent beaucoup plus l’influence de la musique classique dans cet album. Mais l’artiste a su une fois de plus varier les plaisirs en combinant parfaitement différentes intensités, humeurs et émotions au travers des 13 chansons de l’album. Il collabore également avec Instasamka, une chanteuse et influenceuse russe déjantée sur le titre déjà culte « Gotta Run ». Cela confirme une fois de plus sa popularité en Russie, ce qui n’est pas banal !
Dans son mini-documentaire sur l’album, on apprend que c’est dans cet album qu’il a pu réaliser une envie de longue date, enregistrer avec un vrai orchestre. Cela demande beaucoup d’organisation, de temps, des fonds, et apporte du stress, mais l’artiste en sort plus que satisfait.
Apashe décrit cet album comme :
Cet album est vraiment à propos de musique classique épique mélangée avec des lignes de basses lourdes, hip-hop, ce que j’appelle de la musique majestueuse.
APASHE – JOHN DE BUCK
J’espère que cette analyse assez complète vous aura plu et vous aura donné envie d’aller découvrir le travail de l’artiste. Et qu’il vous fera voyager autant que moi.
À bientôt pour un prochain article
Crédits d’image: Xavier Cyr, Kannibalen Records.